Lorsque, le soir du 15 janvier 1919, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, à demi assommés à coups de crosse, furent poussés hors de l’hôtel Eden dans deux voitures qui les emmenèrent au Tiergarten pour y être achevés, le cours des événements politiques n’en fut pas changé. La dernière heure de la révolution, dans laquelle Liebknecht n’avait joué qu’un rôle insignifiant et Rosa Luxemburg pas de rôle du tout, avait déjà sonné. Sa liquidation sanglante était inéluctable.
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jeudi 16 janvier 2020
En suivant Rosa Luxemburg (IX) L'assassinat du courage et de la vérité
Par Agone le jeudi 16 janvier 2020, 08:00 - Révolution sociale ou barbarie
mercredi 15 janvier 2020
En suivant Rosa Luxemburg (VIII) Le dernier jour
Par Agone le mercredi 15 janvier 2020, 08:00 - Révolution sociale ou barbarie
Alors que le rusé Ebert s’apprête à troquer son rôle de « commissaire du peuple » contre la « toge bourgeoise » de président du Reich, son bras armé, le cynique Noske, le « chien sanguinaire » de la social-démocratie allemande décide du sort de la révolution en faisant donner contre elle les corps francs de Maercker, foyer de ce « nouveau type d’hommes » qui se retrouveront plus tard sur tous les fronts d’Europe et dans toutes les campagnes d’extermination. L’assassinat de Karl et Rosa, dont Döblin fait un récit bouleversant, puis distancié de manière grinçante, est le point de départ de leurs crimes à venir.
mardi 14 janvier 2020
En suivant Rosa Luxemburg (VII) L'avant-dernier jour
Par Agone le mardi 14 janvier 2020, 08:00 - Révolution sociale ou barbarie
Le dernier roman de la tétralogie qu'Alfred Döblin a consacré à Novembre 1918 est le chant du cygne de la révolution allemande, sa fin tragique et, en même temps, scandaleuse, marquée par le veule assassinat des deux chefs spartakistes, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, sous les coups de la soldatesque aux ordres des sociaux-démocrates. Qu’ont-ils fait et de quoi ont-ils parlé leur avant-dernier jour ? Suivant sa méthode, Döblin cherche à « s’approcher au plus près du réel, pour mieux le traverser » : le romancier met dans la bouche de Karl et Rosa les articles qu'ils ont écrits, les positions qu'ils ont défendues et leurs désaccords…