Au jour le jour

L'écriture prolétarienne (2)

Correspondance entre Jann-Marc Rouillan et Jean Pierre Levaray autour de la réédition de Putain d’usine (Agone, 2005) Salut Jean Pierre. Pour l’instant, ton livre Classe fantôme est bloqué à la fouille. Dans cette prison de haute sécurité, impossible de recevoir un livre par courrier. Maintenant, je dois demander qu’il soit remis à l’un de mes visiteurs lors d’un parloir et, ensuite, lui ou un autre me le rapportera à la prochaine visite… Le pénitentiaire est assez ubuesque, comme tu le constates, mais on s’y habitue, pitoyablement.

La prison et les livres (voire la culture en général) n’ont jamais fait bon ménage. Il faut voir l’état des bibliothèques. Le fonctionnaire carcéral a du mépris pour les livres ou, pire, de la crainte, une peur héritée du XIXe siècle : la classe dangereuse est inculte, animale, asociale. Du coup, l’expression littéraire n’étant pas, au cœur de l’espace pénitentiaire, aussi bien phagocytée qu’à l’extérieur, elle demeure un combat, un état de résistance permanent. Ainsi conserve-t-elle de nombreux caractères de la littérature prolétarienne des années 1920.

Quoi qu’il en soit, j’attendrais de lire Classe fantôme pour répondre à ton courrier du mois dernier. Il est vrai aussi que j’ai eu pas mal de boulot pour la publication de mon dernier bouquin chez Agone (tu devrais en recevoir un exemplaire sous peu[1]) et la préparation d’un troisième, témoignage sur l’année 1970 et notre passage, à Toulouse, du grand Mai 68 (prolongé) à la lutte armée contre le régime de Franco[2].

Comme tu le sais peut-être, je travaille désormais pour les éditions Agone. Bénévolement ou, plutôt, comme stagiaire pour mon emploi de « conditionnable ». Étant gracieusement logé et nourri par l’État, je me permets ainsi de participer gratuitement à la lutte pour son renversement… Même si ce n’est plus aujourd’hui que sur le papier ! (La faute au poids de l’âge et des chaînes…)

On m’a donc annoncé que ton journal ouvrier était désormais inscrit dans les tablettes d’Agone, en guise de conclusion à la réédition en poche de Putain d’Usine et Après la catastrophe. Tant mieux. Quand elle en a la force, la littérature prolétarienne doit sortir des éditions étroitement militantes.

À cette occasion, l’équipe m’a chargé de retravailler avec toi le manuscrit. Au moins, à la lecture de mon premier courrier, tu sais ce que j’en pense. La mode actuelle des livres sur l’usine – bien sûr produits par des professionnels en écriture et puant la dame patronnesse – doit t’imposer un effort supplémentaire dans le témoignage ouvrier. Je suis effaré de voir encensés François Bon et consorts jusque dans les brochures militantes (voir le dernier numéro de La Forge, du PCOF).

Il est vrai que, depuis vingt ans, la bourgeoisie jouait la partition sur le ton de la disparition de la classe ouvrière. Mais aujourd’hui ce regard extérieur n’est plus qu’obscénité : ils font causer le prolétaire mais c’est le bourgeois qui est derrière ; ou plutôt, au premier plan, comme d’habitude. Quelles que soient leurs qualités d’écriture et parfois d’émotion, ces travaux constituent l’antithèse de la littérature prolétarienne. Son plus terrible ennemi. L’alibi à la confiscation de la parole vraie des travailleurs. Lorsque dix intellos pondent du fort tirage avec des bribes de détresse et de dignité soutirées aux damnés de la terre, c’est pour mieux participer à la mainmise culturelle (et marchande) et à sa reproduction. Encore et toujours notre classe se regarde dans un miroir déformant.

Quand tu écris Putain d’usine, la nuit sur le coin de table d’où tu surveilles le dépotage de l’ammoniaque, c’est autrement plus fort, comme témoignage naturellement mais plus encore comme résonance pour les prolos qui te lisent. La voix est intérieure. Profonde. Comme l’idée traçant son chemin dans l’intelligence collective. Voilà pourquoi la différence est capitale.

Lors du Salon du livre, il paraît que tu vas te retrouver à la même tribune que ces « faux collègues », Mordillat et Bon[3]. J’espère qu’inspiré par la « pensée géniale » de Poulaille et Martinet tu démasqueras ces tartuffes de la « cause du peuple » ![4]

J’écris, j’écris… mais revenons à ton manuscrit. Pas la peine de te rassurer, mais j’insiste, je ne suis pas un intégriste de la découpe et de la réécriture. Au contraire, je te demanderai quelques précisions et parfois d’aller plus avant dans certaines réflexions que tu laisses à mon avis un peu en plan. Quant à la réécriture, tu n’es pas là pour vendre de la belle phrase : dans ce décor d’atelier, tes mots vibrent juste. Même pour certaines répétitions, comme par exemple le « ça ne va pas fort » du 03.10, je ne sais pas s’il vaut mieux que tu le laisses pour souligner l’identification de l’usine et de Sylvain en un sentiment identique.

Mais laissons pour l’instant les détails. Héléna [Autexier] me confirmait ce matin au téléphone qu’on ne bosse que la seule partie « Plan social »[5]. Dommage, parce que certaines pages étaient importantes, comme le 24.04, le 02.05, le 03, le 04, etc. Mais, comme je te l’ai écrit, à mon sens, la partie sur les manifs éloignait trop du journal ouvrier. Pour la traiter, peut-être fallait-il partir du couple « ouvrier-enseignant », de l’habitation et non de l’atelier ? Et témoigner de l’imbrication sociale actuelle dans les pays « développés » ? En 1968, on aurait causé « interclassisme » et « couches populaires ». Pour en rester à ce point, je trouve un peu dur que tu évoques ta compagne par un simple « V. »… Ça fait vraiment « fait divers » ! Ne veux-tu pas lui donner un prénom de consonance très proche ou un surnom ?

Sur Mai 68 (dans l’intro « Avant toute chose », et deux autres passages aussi, il me semble) : je sais qu’il est courant de banaliser l’esprit de Mai à la moindre manif populaire ayant un peu d’ampleur. (« Die Geist der Revolution », dirait le vieux Marx, c’est vraiment autre chose.) Ça ne peut être résumé à la grève générale. Cet esprit se « mesure » à la qualité de la remise en cause sociale. À sa radicalité. Et Mai ne fut pas une résistance mais une explosion.

Quand tu tournes dans les ateliers avec les collègues de la Cégette pour constater la mobilisation avant la grève, vos inquiétudes… J’ai immédiatement mis en relation cette scène avec l’interview d’un responsable syndical aux usines de Flins en Mai 68 – dans le film Oser lutter, oser vaincre. Il explique que les camarades du syndicat étaient en train de préparer un appel à la grève quand un gars est entré dans la salle de réunion pour informer que les ouvriers sortaient en courant des ateliers. En allant aux fenêtres, les permanents ont constaté que les ouvriers se bousculaient dans les escaliers et dans la cour, où déjà une masse bleue galopait en gueulant. Un tsunami prolétarien !

Pour le Mai ouvrier, l’idée de déflagration conflictuelle est importante, comme celle de grève sauvage échappant aux cadres syndicalistes – que tu exprimes très clairement le 15.12, dernières lignes. Parfois il me semble que seule la « révolution néo-conservatrice » garde une idée claire de ce que fut « L’Esprit de 68 ». La banalisation et le phagocytage ont été tels que l’« esprit révolutionnaire » de remise en question du capitalisme est réduit à une simple ambiance festive de protestation. L’entrée dans la carrière des jeunes-vieux leaders a renforcé cette abrogation historique. Pourtant, le système a appris et conserve une tout autre mémoire, comme une crainte sourde. Politiquement, malgré l’impuissance actuelle de la classe dont ton texte témoigne, on peut encore percevoir, à quelques détails, la braise sous la cendre. Par exemple le 20.10 : « Le délégué de Fenouillet […] sous-entend qu’il y aura des actes de sabotage » ; et la réflexion de Maurice à la cantine du syndicat : « Quand, dans les années 1970, il y avait les Brigades rouges, les patrons ils faisaient moins les fiers. » Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire en lisant la journée 09.05 (manif rectorat), quand j’ai constaté que ta conscience de classe n’était pas dupe de cette réécriture historique. Tu emploies les mots « barricades », « pavés », « mitraille », et tu termines par « mimiques de l’affrontement ». À mon sens, le terme « mimique » est très fort et lourd d’un reproche caché. À peine si tu concèdes à ces jeunes enseignants le mot « transgression » pour l’atténuer immédiatement d’un « bon enfant ».

Revenons au travail proprement dit.

1. Donc la partie « Plan social ». Mais où débute-t-elle ? Ta découpe marquée par les « interludes » me paraît faible pour amorcer un texte autonome. Pour l’édition en poche, j’aimerais donc que tu passes outre et que le texte commence :

— soit par les quinze premières lignes du 22.6. Puis le 23, le 24, 25 ; ensuite une petite réécriture à propos des vacances et des rumeurs et tu reprendrais le calendrier normalement jusqu’à la conclusion ;

— soit par le 15.06 : « “Fait chier”, grommelle une voix dans le vestiaire », (rectifier la journée par un petit rappel sur le mouvement de grève) ; suivi du 16 et des dix premières lignes du 21. Puis retrouver la découpe précédente.

(Je verrais plus la seconde solution, qui charge l’intro de refus et de quotidien : angoisse de l’atelier, bouteille de whisky, moiteur, Johnny Hallyday, le film de Michel – est-ce le Michel du 27.11 ?… Si aucune des deux ne te convient, dis-moi comment tu vois l’ancrage.)

2. Le fait que tu en restes au seul prénom pour de nombreux camarades de boulot provoque chez moi une drôle d’impression, presque une idée de déshumanisation : comme si le prénom était interchangeable avec un numéro, à la façon des ateliers de Metropolis. Tu aurais pu faire ce choix, il aurait été dès lors absolu en tant que constatation de l’aliénation totalisante (et totalitaire). Mais pour certains collègues – comme pour Michel, en trois lignes (27.11) –, tu les matérialises dans toute leur humanité : Michel revit pour nous, « grand sec » au volant du chariot élévateur ; comme le vieux prol que tu as remplacé et qui vient de décéder. Ces descriptions (témoignages humains) donnent du corps à la mélancolie de la camaraderie perdue dans les ateliers qui ferment (derniers jours de décembre). À ce propos, le 29.09, pourquoi ce « les collègues ? » entre parenthèses, quand tu affirmes que tu ne regretteras pas l’atelier, les postes…?

(Nous aussi les taulards nous en arrivons parfois à regretter un petit bout d’enfer carcéral – comme la centrale d’Arles avant l’inondation –, parce que nous avions trouvé une place moins pire quand certaines coursives rassemblaient les « bons copains »… Je suis sûr qu’un jour si je quitte mon pays du dedans – pour un autre exil –, je regretterai immanquablement certaines heures de communauté réelle, de résistance, d’amitié à découper au couteau, de vraie existence parce que ces instants étaient arrachés à la non-vie – non seulement carcérale mais globale avec la domination réelle du capital.)

Je te proposerai donc d’écrire quelques mots sur Joël (autre chose que les trois répétitions « celui qui travaille à l’atelier qui va fermer »). Et peut être faire de même pour apporter une petite touche « personnalisant » Guillaume, Dada, James, etc., au fur et à mesure de leur entrée en scène. S’ils sont justes, deux ou trois mots suffiront pour qu’on les « voie ». Ce qui est d’autant plus indispensable pour les femmes de l’usine, par exemple Samia. Car immédiatement les questions se bousculent. Son poste ? La sécurité ? Oui… mais une petite explication est nécessaire : seuls les lecteurs très au courant du boulot saisissent, les autres zappent faute d’explication essentielles à la compréhension du témoignage ouvrier que tu veux apporter. Et Dominique, collègue à Bordeaux, quelle tâche ? De la même manière, un ou deux mots pour qu’on l’aperçoive davantage.

3. Je pense qu’un problème identique se renouvelle avec « atelier » et « équipe ». Le récit a besoin de coordonnées (longitudes et latitudes) : « Un autre atelier… » ; « À notre arrivée dans un atelier… » ; « La cheminée de l’atelier… » Quel atelier ? Il me semble que la vie de l’installation apparaîtrait davantage grâce à une « localisation » plus nette. D’ailleurs, tu situes parfois la scène avec une précision presque pointilleuse, comme le 18.12 : « Dans l’atelier des Anhydres (fabriquant de l’acide sulfurique), qui doit être définitivement arrêté… » Ou lorsque tu évoques l’atelier du 29.12, l’atelier tripolyphosphate pour le compte de Rhodia. Quel est ton atelier ? Celui du 16.6 par exemple, quelle fabrication ? Un mot ou deux, simplement. De la même manière, chaque fois que tu changes d’atelier, au gré des remplacements, un mot pour te localiser serait très utile au lecteur. (Dans le texte, tu prends d’ailleurs bien soin de faire une liste des différents ateliers.) Cette précision manque aussi pour ton équipe : combien ? quelle fonction ? « le dépotage » ?… Quelquefois aussi, quand tu changes d’équipe, tu ne précises pas toujours la fonction et le lieu ; alors que, par exemple, le jour où tu embauches avec l’équipe de Bibi, « le Patriarche » (23.06), tu commences : « Chaque équipe est un univers différent. » Là, tu nous mets vraiment l’eau à la bouche, puis tu nous laisses en plan. « Dans cette équipe, on dit : “Enfiler sa peau de chagrin.” » Et dans les autres équipes, qu’est-ce qu’on dit ?

4. À la première relecture, j’avais été tenté de te proposer de tailler dans les journées CE et les voyages à Paris. Mais aujourd’hui ces digressions « syndicales » me semblent aider à comprendre la désespérance et l’impuissance de la classe ouvrière. Même un gars bien intentionné comme toi ne peut pas grand-chose, bien qu’il donne ses heures de repos pour « parer au plus pressé ». C’est la grande absence : le manque d’une politique prolétarienne face à l’offensive de la révolution néo-conservatrice.

À propos de ce 15.12, pourquoi emploies-tu une expression aussi péjorative : « Pour ma part, j’en suis encore à revendiquer la Charte d’Amiens et lutter pour l’abolition du salariat » ? Te considères-tu un vieux croûton anti-capitaliste ? En tant que prolétaire conscient, je trouve cette revendication plutôt évidente… non ?

5. À propos du 21.11. Je te l’écris une fois encore, car je crois que tu passes (et donc les lecteurs avec toi) à côté de quelque chose d’essentiel à expliquer et à réexpliquer : la violence de l’usine. Dans ta lettre, tu me dis : « Je ne peux pas raconter deux fois la même chose. » Est-ce vraiment là le problème ? Par exemple, dans plusieurs de ses livres, Giono reproduit les mêmes éléments, seul le décor ayant changé. Bien sûr, il s’agit de romans et non de faits rapportés. Mais tout de même, il doit être possible de revenir dans chacun de tes écrits sur ce qui constitue l’essentiel de la condition ouvrière. Tu expliques certes l’accident dans le livret de L’Insomniaque, mais c’est vraiment terrible de le réduire à quelques mots (06.10) : « Dans cette partie de l’atelier, on a donné des noms aux allées de l’usine. Nous passons dans une allée qui porte le nom de la victime d’un accident du travail. » Ne devrais-tu pas expliciter davantage ? Les noms des collègues morts ? La date de l’incident ? Sa nature ? Et localiser tel nom d’allée le long de tel atelier… Si toi tu ne conserves pas leur mémoire pour la partager avec les autres, qui le fera ?

Le 22.06 : « Pourvu qu’il n’y ait pas de problème technique sur l’atelier ce matin. » Que crains-tu ? une simple panne qui t’obligerait à descendre aux manœuvres ? ou l’idée de l’accident industriel même minime traîne-t-elle dans ta tête en permanence ? Comment revient-il à la surface ? à quel moment ? Je sais bien que tu l’évoques dans Putain d’usine, mais une phrase plus explicite manque ici, quelques mots pour que la crainte sourde pèse sur le lecteur comme elle pèse sur le travail posté.

Le 24.04 (donc la partie non traitée), tu parles des problèmes de Francis avec la hiérarchie : « Les contremaîtres veulent le casser » – le mot n’est pas léger ! Seconde violence : « Ses collègues commencent à le prendre en grippe. » (Cette ambiance de rapports violents me rappelle évidemment la prison…) Tu ne réponds toutefois pas à question que l’on peut se poser : comment cette violence se concrétise-t-elle dans l’usine ?

J’attends tes réponses (et celles d’Héléna), mais surtout ton accord pour passer à un travail plus précis, jour après jour. En tant que « collègue en écriture », je pense savoir ce que tu ressens à la vue de ce boulot de révision sur lequel je t’engage. En quittant l’édition militante, où l’on ne touche à rien (suivant l’idée souvent fausse de respecter le camarade auteur), on tombe dans le domaine périlleux de la réécriture, qui tire sempiternellement vers le formatage : à coup de burin, faire entrer le manuscrit dans une case commerciale ; jusqu’à certaines maisons d’édition où, qu’importe l’auteur, le produit finit aura la même saveur, style, construction et sujet… Pour ton livre, le rewriteur devra être le plus absent possible : en littérature prolétarienne, certaines imperfections parlent, elles font sens – ce qu’il faut respecter coûte que coûte. Donc, même si je te pose beaucoup de questions et te propose de nombreuses rectifications, tu gardes la main sur les solutions de réécriture, qu’il te revient d’évaluer et de concrétiser précisément. C’est un simple échange, finalement.

« Juste tenir un journal » pour « renouer avec quelques écrivains “prolétariens” »… Pourquoi des guillemets ?!! Ton écriture avait-elle besoin de renouer ? Avec Putain d’usine tu nous as sans aucun doute donné l’un des plus importants témoignages ouvriers (sans guillemets) des deux dernières décennies. Donc au moment le plus difficile vécu par notre classe (la négation totalisante jusqu’à l’idéologie réactionnaire de sa prétendue disparition).

Salutations carcérales et prolétariennes, J.-Marc Centrale de Lannemezan, le 14 mars 2005

[à suivre...]

Notes
  • 1.

    Il s’agit deLa Part des loups (Agone, 2005), roman sur lequel Jean Pierre Levaray a écrit un compte-rendu, paru dans Le Monde libertaire en mai 2005 sous le titre « Jean-Marc Rouillan écrivain ». [ndlr]

  • 2.

    Il s’agit deDe mémoire (1). Les jours du début : un automne 1970 à Toulouse, paru chez Agone en 2007. [ndlr]

  • 3.

    Ce débat eut effectivement lieu, dans le cadre du Salon du livre de Paris, le 19 mars 2005, organisé parTélérama et animé par Martine Laval sur le thème « Prolétaires de tous les pays, écrivez-vous ? » : si François Bon n’a pu venir, Gérard Mordillat était bien là, dans son rôle ; était également présent, aux côtés de Jean Pierre Levaray, pour les éditions Agone, Thierry Discepolo. [ndlr]

  • 4.

    Sur Henri Poulaille, lire André Not et Jérôme Radwan (dir.)Autour d’Henry Poulaille et de la littérature prolétarienne, Publications de l’université de Provence, 2003 ; bibliographie : Le Pain quotidien et Pain de soldat, (Grasset, 1986 et 1997). Sur Marcel Martinet, lire « Marcel Martinet ou l’orgueil de la fidélité », Charles Jacquier, À contre-temps ; bibliographie : Culture prolétarienne et Les Temps maudits (Agone, 2004). [ndlr]

  • 5.

    En complément dePutain d’usine, les éditions Agone ont repris, sous le titre « Plan social », un extrait de Une année ordinaire, paru en 2005 aux Éditions libertaires. [ndlr]